C’est une histoire comme on les aime : longue, pleine de passion, de rebondissements, et qui ne finit jamais. Elle commence à Oyonnax, dans les années 1920, avec la création par Emile Pittion d’une fabrique, Pittion lunetterie, particulièrement intéressée par le plastique, plus exactement le celluloïd, qui fait à l’époque son apparition.
La marque affirme surtout son leadership après guerre, quand Max Pittion, fils d’Emile, reprend l’entreprise familiale. Le succès est au rendez-vous jusqu’au départ de Max, dans les années 1960, mais perdure jusque dans les années 1990, période qui marque la fin de l’aventure, l’entreprise étant soumise à une concurrence internationale rude, en particulier venue du Japon.
La fin ? Pas vraiment. Car en 2013, coup de théâtre. Un investisseur souhaite faire renaître la marque, et pas n’importe lequel : John Mayer, rock star mondiale, qui cherche depuis longtemps à assouvir sa passion des lunettes vintage. Souhaitant se procurer le vieux modèle Politician de la marque, il n’en trouve pas à sa taille. L’idée ne fait qu’un tour : il a trouvé en Max Pittion la marque idéale à faire revivre : ancienne, stylée, résultat d’une tradition irremplaçable. Les ayant-droits sont partants, un partenariat avec le Japonais Tommy Ogara est signé et, en 2013, la belle endormie sort ses nouveaux modèles.
Question design, Shelby, Vega et Politician, les modèles Max Pittion nouvelle génération, ont reçu un coup de frais indéniable. Mais cette modernisation ne triche pas avec l’esprit de la marque : le côté vintage est omniprésent, pour une plongée réussie dans l’histoire. Qui pourrait encore durer longtemps »¦